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Wall to be destroyed

« Détruire le moi, détruire le tien, le mien, je parle souvent de la destruction capitale. C’est çà. C’est cette destruction là » Marguerite Duras, à propos de Détruire dit-elle, 1969

Erigés par les hommes pour se protéger du froid, du monde extérieur ou dérober aux regards, les murs posent les limites, séparent, cloisonnent les personnes et les espaces. Parfois ostentatoires, ils incarnant également des (en)jeux de pouvoir et de mémoire. Les murs sont aussi métaphore du caché, du « non-dit » …Loin de toute neutralité, ils sont porteurs d’une symbolique sociale, politique, idéologique et sexuelle.

Frontières physiques ou mentales, les murs posent la question de la limite et donc de la transgression, car que faire avec « ces limites, sinon les abattre ou du moins les débattre, les déconstruire, les déplacer, les transgresser, les pervertir1? ». Questionner l’architecture et l’espace, remettre en question les principes établis, « faire tomber les murs des pratiques et des genres, repousser les limites de l’art, déconstruire et dématérialiser (..), ces pratiques traversent le champ de la création contemporaine.

Nombre d’artistes ont entamé une réflexion sur la façon dont la monumentalité continue à hanter les pratiques de l’art et de l’architecture. De quoi déboussoler la trop longue tradition du marquage des territoires et des esprits.

1 Doina Pretrescu, in catalogue Monica Bonvicini, Le Magasin, 2001

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