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Arnaud Claass

Né en 1949 à Paris (FR)
Vit et travaille à Arles (FR)


Sans titre

1981-1982
Photographie noir et blanc, tirage argentique
11,7 x 18 cm
Acquisition: 1985


Les premiers travaux photographiques d’Arnaud Claass datent des années 1970 et renvoient, tant par leurs sujets (rues et édifices urbains américains) que par leur réalisme, aux propositions émises par la «nouvelle photographie documentaire» américaine des années 1950-1960.
Cet héritage, qu’il revendique, est surtout présent dans sa recherche d’une photographie juste. Ses images n’évoquent pas d’événement mémorable, mais l’évidence recelée par chaque chose sur laquelle il pose la sensibilité de son regard. Les motifs de végétation qu’il photographie vers 1979, saturent l’espace de l’image, et correspondent à cette volonté d’éluder toute forme de récit. «La photographie ne compose pas, elle cadre. Elle ne construit pas un ensemble de morceaux, elle accepte un rapport». Dans cette proposition, Arnaud Claass suggère ce rapport paradoxal existant dans ses photographies entre la fixité propre au médium et l’impermanence d’une nature toujours rythmée par la succession des saisons.
Révélés dans un format intimiste, les paysages concentrés d’Arnaud Claass établissent une juste distance avec le spectateur qui suscite un apprivoisement des choses. Ces cadrages poétiques favorisent la contemplation d’une nature au quotidien, indifférenciée, détaillée en tout point par la lumière, tandis que la spécificité du gros plan, tendant vers l’abstraction, nous fait accéder aux bruissements et aux fourmillements de cette végétation.