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Au-delà des nuages

Au-delà des nuages, « le ciel ». Si cet espace évanescent filtre et régule le rayonnement solaire en permettant la vie sur terre, il est aussi ce territoire ouvert sans limites au regard de tout être humain. Découvertes scientifiques et intuition ancestrale construisent ainsi, à travers les siècles et les cultures, la relation intime qui lie l’homme au ciel.

Depuis que l’homme a pris sa position débout ses yeux scrutent le ciel. La régularité et la variété des phénomènes célestes et atmosphériques, témoins de l’harmonie et de l’équilibre du monde, alimentent le mystère de la vie. Ils questionnent l’homme sur sa genèse en faisant de la voûte céleste la résidence de la divinité et le lieu naturel où chercher les réponses à son inépuisable quête existentielle.

Bien que le passage de l’état solide (terre) à l’état gazeux (air) nous apparaît comme une envolée nette vers l’apesanteur, en indiquant une possible frontière entre deux mondes distincts, les recherches scientifiques démontrent une continuité surprenante entre le macroscopique et le microscopique. Conscients de cette mystérieuse influence de l’Univers dans l’ici-bas, les artistes décèlent les signes célestes pour les traduire dans la matière sensible (Jiro Nakayama), ils en renversent l’échelle de grandeur (Jordan Wolfson) pour en proposer une nouvelle perception.

Les énergies invisibles à la frontière entre Terre et Ciel se composent (Leisgen, Roman Signer) pour annuler cette division manichéenne incarnée par la ligne d’horizon ou encore la Terre s’amalgame à la vision cosmique de constellations (Neal Beggs) pour rendre à l’univers sa véritable unité. Dans le « silence bruyant » du ciel les artistes indiquent un point de fuite possible, qui attire l’attention au-delà des particularismes, vers une vision globale du monde (Edith Dekyndt).

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