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On line, variation autour de la ligne

La notion de ligne est déterminante dans l’histoire de l’art abstrait du XXème siècle. Pour le maître de l’abstraction, Vassily Kandisky, la ligne serait le produit d’une force : la ligne droite résulterait donc d’une force unique exercée dans une seule direction. Et si l’effet subjectif produit par une ligne dépend de son orientation (horizontale ou verticale), la force qui se déploie sans obstacle comme celle qui produit une ligne droite correspondrait à une forme de lyrisme, tandis que plusieurs forces qui s’opposent et se contrarient formeraient un drame.

Si la ligne produit autant d’effet, il ne reste plus qu’à se laisser emporter par les récits qu’elle peut susciter dans l’inconscient du spectateur. Dès lors, que la ligne n’est pas assujettie à une simple approche statique mais se définit par sa dynamique même, elle fait naître des rythmes, des tensions, ou encore des silences. La ligne devient par ailleurs le motif essentiel des recherches liées à la danse, la musique, tout au long du XXème siècle.

Dans sa trajectoire qui relève notamment du geste, la ligne induit non seulement un parcourt de l’espace mais également un développement temporel. Sans commencement, ni limite : elle mène vers l’infini. Elle trace des séparations et des frontières tout en ayant le pouvoir de lier, de relier.

On line, Drawing through the twentieth century, Moma, 2010

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